TÉMOIGNAGE - GROUPE DE GARO CHARLES D.
Arménie et Karabagh Trekking tour
DU 08/09/2012 AU 27/09/2012
Bonjour Ludovic
Cest avec beaucoup d'incertitudes que nous avons préparé ce voyage qui nous tenait à coeur,le manque de précision nous a laissé dans le doute jusqu'au bout. je maitrise parfaitement l'arménien ce qui nous a permis aprés plusieurs coups de téléphone en Arménie d'avoir des precisions plus claires, sur le déroulement de ce trek.
Nous nous sommes servis de leur circuit pour personnaliser ce projet. Nous avons rajouté ou supprimé des sites que nous connaissions déjà. Arrivée sur place l'accueil par le guide à l'aéroport fut trés rassurant pour nous, le dialogue s'instaura trés vite (en arménien) et nous avons peaufiné ensemble les petits détails qui nous manquaient.
Sinon le circuit fut à la hauteur de nos ésperances, et grace au professionalisme de notre guide Antranig, et de sa bonne conaissance du terrain, nous avons passé un trek trés satisfaisant.
Cette parenthese, je tenais à vous la signaler, pour les futurs groupes qui voudraient faire appel à GTC.
Je vous joins un article sympa qui paraitra en janvier sous une forme approchante dans un mensuel Arménien agrémenté de photos.
Cordialement Garo Charles D.
Article
A nous les montagnes d’Arménie !
Nous avons choisi une agence arménienne, et expliqué nos objectifs : nous immerger dans le pays, dans sa nature, rencontrer ses habitants et voir ses sites remarquables mais souvent oubliés des tours opérateurs car inaccessibles.
Septembre 2012. Notre guide Antranik nous accueille à l’aéroport de Zvartnot. C’est un sportif aguerri aux techniques de hautes montagnes, doté des équipements les plus modernes. Pendant 15 jours, son professionnalisme a comblé nos attentes. Au volant de notre minibus, le sympathique Artak nous conduit par des voies parfois impraticables, du moins à nos yeux d’occidentaux !
Que de belles rencontres ! Les villageois s’étonnent : « venir marcher ici de si loin, vous n’êtes pas un peu fou !». Ils sont fiers de nous voir partager la même admiration pour cette nature certes rude mais aussi si généreuse. Chaque halte nous offre ses instantanés : un paysan très digne nous invite à partager son simple repas, une grand-mère nous sert un « sovorakan tchaï », une délicieuse infusion d’«Ourts » (thym serpolet). Les discussions s’animent, enfants et petits-enfants accourent pour nous écouter avec curiosité ! Dehors, un garçonnet nous accorde un sourire du haut de son magnifique cheval. Les nuitées chez l’habitant sont l’occasion de gouter un accueil chaleureux et de se régaler les papilles. Sur ces belles montagnes aux tons d’ocres veloutés, à plus de 3000m d’altitude, des bergers yézidis, quittent leurs immenses troupeaux de vaches, moutons, chevaux et viennent de très loin à notre rencontre. Les femmes nous invitent sous leurs yourtes où les familles vivent pendant les mois de pâture en altitude. Nous repartons avec un délicieux fromage et des fleurs séchées aux multiples vertus médicinales.
A l’occasion de nos transferts, nous visitons de nombreux sites très connus Noravank, Khor Virap, Vorotnavank, Tatev, Sévanavank, Noratouz… A pied, nous goutons le charme d’autres moins accessibles mais tout aussi beaux.
Petite mise en jambe : nous descendons aux gorges de Djermouk pour découvrir les fameuses orgues de basalte accrochées aux falaises. En remontant la rivière Aghpa, nous marchons jusqu’au monastère de Guntavank niché dans les hauteurs, avec son église du Xè siècle et ses remparts du XVIIè s. A partir du village de Ltsen, une halte au monastère de Vorotnavank (Xème s), et nous arrivons sous une pluie diluvienne, trempés jusqu’aux os, à Tatev.
Après Goris, Khendzoresk, ancien village troglodyte, se laisse deviner dans la brume.
Le seul transfert en 4x4 nous occasionne 3h de secousses mémorables. Nous reprenons avec soulagement la montée à pied pour le sommet de l’Ajdahak. Au passage, nous admirons de nombreuses gravures rupestres sur des amas de gros blocs rocheux.
Du haut de ses 3595m, l’Ajdahak détache ses flancs rouges de très loin et offre une vue splendide sur les hauts plateaux. 1er bivouac : tempête et grêle pendant la nuit ! Il fait froid !
Un peu avant Dilijan, nous visitons les églises de Guktak blotties dans la forêt.
Après le monastère de Gochavank, un chemin magnifique sur les hauteurs, puis boueux et pénible dans la descente nous conduit à travers une forêt épaisse, au charmant lac Parz, « lac clair ou transparent », aux eaux couleur d’émeraude. Dernier sommet : l’Aragats! Que d’efforts mais quelle vue spectaculaire : à 360°, sous nos yeux ébahis, un univers minéral décline sa palette de couleurs : c’est un moment magique, à savourer, au point culminant de notre trek.
Sous un soleil de plomb, les pentes herbues nous amènent à la forteresse d’Ambert (VIIème siècle). C’est notre dernière rando avant le retour à Erevan. Nous repartons plus riches des émotions partagés, et avec des souvenirs plein la tête.