Des îles paradisiaques, loin du monde Seules 80 des 365 îles et cayes de San Blas sont habitées. Ici, parler d'île déserte n'est donc pas un vain mot, et les croisières d'une plage de sable blanc à l'autre permettent réellement de se (...)
L'île Coiba, ex-prison à ciel ouvert et nouveau Parc Naturel
Un passé pénitentiaire dont il reste des traces
L'île Coiba a longtemps été l'équivalent de notre Île du Diable : les prisonniers redoutés y étaient exilés pour y purger leur peine en plein air, mais dans des conditions très difficiles. Ils devaient en effet assurer leur subsistance seuls, dans un milieu naturel parfois hostile (les crocodiles abondaient, notamment) et sans espoir de rejoindre la terre ferme : les requins croisant entre l'île et le continent se chargeant des plus téméraires. Sous le régime violent de Noriega, les opposants politiques ont remplacé les meurtriers et violeurs, mais l'île a repris son rôle de centre de détention de droit commun au retour de la démocratie. Il a fallu attendre 2004 pour que la prison soit fermée.
Toutefois, cette longue période d'isolement a eu des conséquences majeures sur l'île. Certaines très positives, comme l'exceptionnelle préservation de la nature et des espèces locales ; d'autres plus ennuyeuses, comme le retour incontrôlé à la vie sauvage des vaches auparavant élevées par les prisonniers...
Une nouvelle vie en tant que réserve naturelle
En 2005, l'inscription de l'Île Coiba au patrimoine mondial de l'UNESCO a consacré la richesse indéniable de son cadre naturel marin et terrestre. D'origine volcanique, celle-ci bénéficie d'une situation rare, protégée des courants océaniques froids. Les baleines à bosse viennent y mettre bas entre août et décembre. Certains oiseaux comme la harpie huppée n'existe que là-bas.
Une destination phare pour les plongeurs
C'est sans doute la raison pour laquelle les plongeurs bravent les difficultés administratives (il faut obtenir une autorisation pour pénétrer dans ce parc naturel) pour avoir la chance d'explorer les fonds sous-marins riches en coraux mais aussi en tortues, pour nager au milieu des dauphins, et observer les raies mantas ou les requins...
Les îles Cebaco et Gobernadora : des destinations accessibles
Certes, il faut compter une heure de bateau pour atteindre Gobernadora. Mais c'est là qu'il est le plus simple de s'installer pour visiter l'île Coiba. Gobernadora est bien aménagée, avec des hébergements disponibles sur place... et les vaches en ont été chassées. Cebaco se visite dans la journée mais mérite le déplacement, avec ses paysages insulaires sauvages.
Dans tous les cas, la visite de l'île de Coiba doit être planifiée avec soin, et le recours à une agence locale est presque indispensable pour obtenir les autorisations de séjour. Mais il y a un grand avantage à ceci : pas de tours guidés standards ! Un circuit sur mesure vous permettra de découvrir l'un des secrets les mieux gardés du Panama.
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