Les dates de ces Tsechu varient d’un Dzongkhag à l’autre et ont lieu tout au long de l’année. Chaque Tsechu dure quatre jours durant lesquels sont interprétées de nombreuses danses comme par exemple le Sha Tsam, Dranyeo Cham, Sha nga ngacham,... Pour interpréter les différentes danses, les moines portent des masques qui sont considérés comme des objets sacrées.
Ces masques sont crées à partir d’évènements qui ont marqué la vie de Padmasambhava et d’autres saints .On dit que les moines portant le masque sont envahis par l’esprit divin et diffusent ainsi le message des dieux. Pour les teshu, tous les habitants sortent leurs plus beaux habits de fêtes, le gho pour les hommes et la kira pour les femmes.
Les costumes des moines et des habitants sont richement ornés et colorés ce qui donne une ambiance très festive et joyeuse aux teshu.
On peut décrire quelques danses principales de ces teschu.
- La « danse des Chapeaux noirs »(Shanag) est typique de la culture Bhoutanaise. Les moines tiennent le rôle de yogis qui ont le pouvoir maîtriser et créer la vie. Ces danseurs portent des robes de brocart, des chapeaux noirs à bords larges d’où le nom de la danse, des tabliers et un masque représentant une divinité protectrice.
- La « danse des terribles divinités » (Tungam) est impressionnante : les danseurs sont vêtus de masques terrifiants reproduisent un sacrifice. Guru Rinpotché apparaît alors pour sauver le monde. Cette danse symbolique a pour but de montrer la voie du Salut aux hommes.
Il existe encore de très nombreuses danses, toutes tournées autour des évènements de la vie de Padmasambhava.
Le dernier jour du festival, en plus de nombreuses danses, on déploie la Thongdrel. C’est une toile peinte immense de 30m sur 45m qui représente Padmasambhava au centre entourée de ses deux épouses et les huit formes du Gourou Rinpotché sont aussi représentées à ses côtés. La toile est déployée très tôt le matin avec une grande ferveur religieuse. Les fidèles qui se rassemblent font une révérence en face du Throngel à qui il rendent hommage dans le but d’obtenir sa bénédiction de Padmasambhava.
Avant le lever du Soleil, la peinture est enroulée et mise à l’abri dans le Dzong, un monastère-forteresse bouddhiste, avant d’être déployée à nouveau un an plus tard.