Les Atikamekw de Manawan sont situés à 88 km du dernier village « québécois », et vivent dans une « réserve », qu’on appelle aussi « communauté » ou « village », de 2500 habitants, au sud de la forêt boréale, dans la région de Lanaudière.
Les Atikamekw sont une des 11 nations autochtones au Québec, d’environ 6000 membres. Ils parlent leur langue maternelle et le français en seconde langue. Ils sont le peuple de l’écorce.
Les Atikamekw pratiquent encore la chasse au gibier comme l’orignal, le castor, l’oie ou la perdrix en tant que moyen de subsistance.
Les Atikamekw de Manawan
Les Origines
Peuple nomade jusqu’au début du 20e siècle, les Atikamekw de Manawan vivaient, et vivent encore aujourd’hui, de notre mère la Terre, de la grande nature sauvage. La cuisine traditionnelle est composée des animaux qui s’y trouvent (poissons, orignal, castor, etc.), de petits fruits (surtout le bleuet) et de l’eau d’érable.
Les membres de la nation atikamekw habitent le territoire qui constitue la région-cœur de la province de Québec. Le territoire Atikamekw de Manawan est couvert par les régions de la Mauricie, Lanaudière et les Hautes-Laurentides.
La réserve amérindienne de Manawan est située à l’ouest de La Tuque, au nord de Saint-Michel-des-Saints, et réputée principalement pour son artisanat d’écorce de bouleau, qu’on trouve sous forme de paniers de différentes dimensions et, plus rarement, sous la forme de canots traditionnels longs de 14 ou 16 pieds.
Chez les Atikamekw, le mode de vie est régi par les six saisons qui déterminent les activités et les déplacements sur le territoire. Dans chaque saison, il y a une activité principale et les lieux de campement diffèrent. Le rapport avec la nature change également selon la saison.
En 2014, on évalue la population totale atikamekw à environ 6 800 âmes, réparties sur les trois communautés, c’est-à-dire Manawan, Wemontachi et Obejiwan. À Manawan vivent environ 2 600 personnes.
Le Territoire
Les Atikamekw le considèrent comme « des plus sacrés ». Leur langue s’est d’ailleurs développée en raison des ressources du territoire. Les autochtones, contrairement aux blancs qui se sont plus tard installés sur le territoire, ne se sont jamais établis des limites ou des frontières inflexibles.
Le territoire contient la mémoire des générations antérieures et ces renseignements sont transmis, en langue maternelle, par la tradition orale, l’histoire et les légendes. La majorité des activités traditionnelles nous renseignent sur l’utilisation des ressources naturelles, de leur culture matérielle et de leur mode de vie, soit tout ce qui à trait à leur identité.
Pour assurer l’intégrité et l’intégralité du territoire, ils ont recours à un régime dit familial et filial. La transmission territoriale s’effectue toujours de génération en génération. Les Atikamekw considèrent qu’ils ne peuvent « posséder un territoire » de façon individuelle.
La Langue
La langue atikamekw, de même que toute autre langue autochtone, ou du moins algonquine, est très descriptive et spécifique. Les Atikamekw, qui se désignent aussi sous le vocable de « Nehirowisiw » (homme habîle [adapté] et en harmonie envers l’environnement).
Riste et Traditions
À Manawan, la majorité des gens pratiquent encore plusieurs activités traditionnelles transmises de génération en génération. Bien qu’encore très présentes dans la vie des gens de Manawan, certaines activités se pratiquent de moins en moins. Afin de ne pas perdre celles-ci, quelques jeunes ont pris conscience de la nécessité de les conserver et de les montrer aux autres jeunes, que ce soit dans des activités éducatives ou parascolaires.
Quelques liens utiles pour approfondir
Pour aller à la rencontre des Atikamekw du Québec : Voyages Amerindiens
Site officiel www.voyageamerindiens.com
Native Immersion www.nativeimmersion.com
AURéLIE MAYOKE DEBUSSCHèRE POUR LE VOYAGE AUTREMENT.COM