Réserve d’animaux sauvages célèbre dans le monde entier et terre des Maasaï, éthnie bien connue vivant entre le Kenya et la Tanzanie.
Maasai Mara, Terre des Maasai et des Animaux Sauvages…
La Réserve
Le Maasaï Mara est la prolongation de l’immense parc tanzanien du Serengeti en territoire kenyan (1500 km2 environ).
Une faune exceptionnellement riche et variée y circule librement : lions, éléphants, guépards, léopards, hippopotames, antilopes, gazelles, zèbres, buffles, rhinocéros…
De juillet à septembre a lieu la migration des gnous : des millions d’individus se dirigent du Serengeti vers le nord en quête de pâturages puis font demi-tour.
Le Maasaï Mara, adossé à Oloolo Escarpment et traversé par la rivière Mara, est constitué de vaste plaines ondulantes, de savanes et de collines parsemées d’acacias parasols et de buissons d’épineux. Mara signifie tacheté en Maasaï (vraisemblablement à cause des millions d’herbivores présents).
Le Maasaï Mara offre un des spectacles naturels les plus fantastiques au monde, des scènes inoubliables de vie sauvage et de magnifiques levers et couchers de soleil.
Il s’agit malheureusement d’un écosystème très menacé (nombres croissants de véhicules de touristes gênant la faune sauvage, troupeaux domestiques paissant à l’intérieur du parc et créant des conflits hommes-animaux, revenus du parc insuffisamment réinvestis, détérioration des pistes…).
Les Maasaï
Le peuple Maasaï, d’origine nilotique, arrivé dans la Vallée du Rift au XVIIe siècle, a perdu les 2/3 de ses terres au début du 20e siècle suite à la mise en application d’un traité britannique. Son territoire s’est réduit encore en 1945 avec la création des parcs et réserves.
En 70, une réforme foncière a découpé le pays Maasaï en ranches collectifs, puis en 88 a eu lieu la privatisation forcée des terres Maasaï.
En conséquence, l’esprit communautaire tend à disparaitre, les clans se divisent et le mode de vie ancestral des Maasaï basé sur le nomadisme et l’unité des clans se perd peu à peu, la sédentarisation augmente et l’ethnie Maasaï est de plus en plus en perte d’identité.
Les hommes entrent en conflit avec les animaux dont le territoire se rétrécit et les routes de migration et d’accès aux points d’eau sont coupées.
L’habitat et la Culture des Maasaï
L’habitat des Maasaï est constitué de cases dont l’armature en bois soutient un mélange de terre et de bouse de vache assurant étanchéité et isolation. La seule ouverture est la porte et le plafond est bas. Les cases sont construites par les femmes et regroupées en villages de plusieurs familles. L’ensemble est entouré d’une barricade d’épineux afin de protéger enfants et animaux domestiques des prédateurs (lions, hyènes, léopards.)
Un des aspects les plus typiques de la culture Maasai sont les rites de passage d’une classe d’âge à l’autre. Les principaux sont : l’enfance, la circoncision, le guerrier Moran, l’âge adulte, l’ainé après la circoncision.
Les Maasai de 12-14 ans sont des guerriers Moran et vont vivre à l’écart de leur famille dans une manyatta (nom désignant leur village). Ils y restent 6 à 10 ans. Autrefois pour prouver leur courage, ils devaient tuer un lion, pratique aujourd’hui interdite.
Le guerrier vers 20 ans devient adulte à l’issue d’une fête de 4 jours dont les moments forts sont la coupe des cheveux du Moran et les cérémonies du lait et de la viande.
Les femmes Maasai ont des conditions de vie difficile : elles soignent les animaux, construisent les maisons, transportent eau et bois, font tous les travaux ménagers.
Ce sont les enfants et les Moran qui gardent les troupeaux. Les enfants ont une vie rude et une mortalité élevée. Les hommes eux, discutent et arpentent la brousse. L’alimentation est constituée essentiellement de lait, sang, viande et plantes divesres à vertus médicinales.
Une certaine modernisation se mêle de plus en plus à la vie traditionnelle (fréquentation des touristes, utilisation de téléphones portables, connection internet…).
Le Maasai Mara, outre les safaris photos à la découverte de la faune sauvage, offre la possibilité de rencontrer ce peuple Maasai fascinant, mais il faut toutefois se méfier des villages Maasai touristiques, qui exploitent les visiteurs et n’offrent pas du tout la rencontre culturelle authentique qu’ils espèrent….
WILD ROUTE OF KENYA