Pour biens des gens quand on pense Mexique on pense aux stations balnéaires. Nous avons eu le privilège de faire plus de 4000 km dans la région centrale de ce pays. Nous avons été surpris par la beauté des paysages, la qualité des routes et l’histoire des villes. Demeurer dans de petits hôtels de charmes situé dans les quartiers historiques nous a permis de vivre pleinement l’immersion dans la culture, l’histoire et la gastronomie traditionnelle.
Sur la Route au Centre du Mexique
Les routes
Commençons par les routes, si vous voulez circuler rapidement d’un endroit à l’autre il y a les « autopistas » qui sont des autoroutes à péages où on circule rapidement. Attendez-vous à mettre le pied sur l’accélérateur car si vous suivez la limite de 110 km/h vous retarderez la circulation. Personnellement nous vous conseillons la route entre Mazatlán et Durango, surnommée l’épine dorsale du diable, elle est remplie de tunnels de ponts, avec des vues à couper le souffle, et aussi des montées et descentes vertigineuses. C’est un trajet qui vaut le détour pour vous rendre par la suite à Zacatecas.
Nous avons eu des coups de cœur particuliers pour trois villes.
Commençons par Zacatecas
Zacatecas est une ville coloniale avec beaucoup d’édifies anciens bien conservés. Les Espagnols sont arrivés dans cette région au milieu du XVIe siècle et la ville s’est développée grâce aux mines, principalement d’argent. La ville est entourée de collines à environ 2 500 mètres d’altitude. Le climat y est plus frais que sur la côte et surtout moins humide. Le centre historique de la ville est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
On peut s’y promener au hasard et découvrir plein de beaux édifices avec leurs petits balcons en fer forgé et des églises magnifiques. Mais il ne faut pas oublier de monter sur les collines pour admirer le panorama. Il faut aussi visiter la mine Eden pour en apprendre davantage sur l’évolution de l’exploitation du métal précieux.
El dia de los muertos
Si vous passez à Zacatecas (c’est le cas pour d’autres villes aussi) au début novembre vous verrez les autels dédiés aux morts. Dans la culture indigène il y avait un jour par an où les morts pouvaient revenir sur terre et profiter des plaisirs qu’ils aimaient de leur vivant. Avec l’arrivé de la religion catholique cette journée a été déplacée au 1er novembre, mais l’essence de la chose a peu changé. On érige un autel en l’honneur d’un défunt et on y place de la nourriture et bien d’autre chose pour lui faire plaisir. Ici celui dédié à Luz Gonzalez Cosio bienfaitrice de la ville et fondatrice de la Croix Rouge mexicaine.
Querétaro
Notre deuxième ville coup de cœur est Santiago de Querétaro. Nous y sommes arrivés en soirée à la noirceur, pas facile de conduire dans ces petites rues étroites. Tout se fait à pied. Notre hôtel était une ancienne maison coloniale avec une petite cour intérieure charmante.
Pour apprécier la ville il faut déambuler dans les rues faites de vieux pavés en pierres pour y découvrir les nombreux petits parcs bordés d’arbres de fontaines et pleins de vie. Des restos avec terrasse, des marchands de toutes sortes et des musiciens vous y attendent.
Il y a aussi à Querétaro un aqueduc qui date du début du 18e siècle et qui est dans un état de conservation assez impressionnant, il étonne aussi par sa longueur de plus d’un kilomètre.
Cette ville est fière des efforts fait pour le développement durable et la nouvelle piste cyclable qui côtoie les nombreux lieux de verdures tout le long du cour d’eau central en sont une belle preuve. Vous pouvez poursuivre sur la colline des cloches « cerro de las campanas » pour un panorama de la région
Cholula
Notre préférée des 3 est sans aucun doute San Pedro Cholula. Tout près de la ville de Puebla. Un joli pueblo aux édifices colorés. À Cholula c’est l’atmosphère qui nous a plus, difficile à traduire en mots. On s’y sent à l’aise tout de suite et les gens sont sympathiques.
Comme la plupart des villes coloniales Cholula est bâtie autour d’une place centrale. Grand parc où il y a de l’animation des spectacles, des musiciens ambulants, des parades et processions.
Il ne faut pas non plus manquer le musée régional qui parle des cultures précolombiennes de la région et des volcans. Cholula est entourée de trois volcans actifs qui souvent nous offrent leur panache de fumée en spectacle.
Cholula
Si à Rome il faut faire comme les Romains, et bien au Mexique il faut manger comme les Mexicains. Et pourquoi ne pas manger du cactus? Il est servi grillé et on l’assaisonne de jus de lime et de sel.
C’est surprenant comme c’est bon! Juste ce qu’il faut pour ceux qui veulent mettre du piquant dans leur vie. Les viandes grillées sont aussi un régal,
Vous devez absolument laisser vos papilles découvrir les mets typiques de chaque région car à chaque fois ce fut de purs délices. Les gens locaux se feront un plaisir de vous guider.
On peut essayer la nourriture traditionnelle mexicaine dans les restos, mais il y a aussi de belles découvertes à faire sur les places publiques. Quand l’après-midi s’installe il y toutes sortes de petits kiosques qui font leur apparition. On y sert des tacos, quésadillas, du mais, des pâtisseries et bien d’autres. Notre coup de cœur de la bouffe de rue on l’a eu à Mérida avec les « marquesitas » une pâte mince gaufrée enroulée farcie de fromage de type edam et de caramel, de chocolat ou de confiture, miam. Les churros ne sont pas mal non plus, il s’agit d’un beignet fait sur le long saupoudré de cannelle et de sucre.
LOUISE POUR LVA