Terre historique des Himbas, le Kaokoland est un ancien Bantoustan autonome qui ne fut réintégré au pays qu'en 1989. Ce territoire sauvage, désert et montagneux, offre des paysages absolument extraordinaires. Et c'est ici, dans cette région on ne peut plus inhospitalière, que vivent les Himbas, des pasteurs nomades que l'on reconnaît à leur peau recouverte de terre rouge mêlée à de la graisse. Le Kaokoland abrite également de superbes cascades comme les chutes d'Epupa ainsi qu'une faune typiquement africaine composée d'oryx, de koudous, d'éléphants, de springboks et de l'une des dernières populations de rhinocéros noirs au monde. Un territoire certes peu accueillant mais ô combien extraordinaire.
Aux origines du peuple Himba
C'est aux alentours du 15e siècle que les Himbas seraient arrivés du Botswana avec les Hereros pour s'installer dans le Kaokoland. Alors chasseurs-cueilleurs nomades, ils se différencient des autres Hereros par l'absence de l'influence des missionnaires allemands sur leur peuple. Très vite les Himbas, animistes, sont considérés comme inférieurs par les Hereros christianisés par les Allemands.
Au 19e siècle, le peuple Himba est pourchassé par l'armée coloniale allemande et les Hereros. La plupart d'entre eux partent se réfugier en Angola avant de rejoindre la réserve namibienne qui leur est assignée par l'Afrique du Sud en 1920. Interdits de faire librement brouter leur bétail et de faire du commerce, les Himbas sont à l'agonie jusqu'à l'indépendance de la Namibie, qui sonne également le retour de la pluie. Les Himbas retrouvent alors leurs cheptels.