Sur notre périple nous avons aussi visité une usine de cigares où les femmes et les adolescentes étaient assises avec les jambes croisées sur le sol, et roulaient les cigares à la main. Une des dames âgées, qui semblait être une responsable, m'a dit que chacune d’elles roulait environ 500 cigares par jour.
Les cigares locaux (parfois énormes) restent populaires en Birmanie, en particulier chez les personnes âgées dans les zones rurales.Ils ont été associés à la résistance aux maladies tropicales. Une des raisons avancées c’est qu’ils peuvent servir pour masquer l’odeur de la sueur et ainsi ne pas attirer les moustiques vecteur de nombreuses maladies…. Une sorte d’anti-moustique local !
Vous pourrez généralement trouver ces cigares locaux de couleur vert foncé, mais ceux du lac Inle sont plutôt connus pour être des cigares aromatisés.
Laminés à l'intérieur, la feuille utilisée pour faire les confectionner est un mélange complexe de banane séchée, d’ananas, d’anis étoilé, de cassonade, de tamarin, de miel et de vin de riz, avec d’autres ingrédients encore.
À l'usine, la patronne m'a offert un échantillon gratuit. Je ne suis pas une grande fan de cigares, et je n'ai aucune idée sur les risques pour la santé sur l'inhalation de miel, de bananes séchées…etc. Mais pour moi, un peu d'anis étoilé et le mélange exotique étaient beaucoup trop intrigant pour que je puisse refuser.
Je dois avouer que je suis immédiatement tomber sous le charme de ces cigares locaux à première bouffée - doux, délicieux, et rien de tel qu'une bouffée dans ce paysage somptueux. Je suis vite dès lors très vite tombée dans leur stratagème et ai acheté un paquet de dix cigares. De toute façon, pas énormément de risque que je devienne accro à ces cigares puisque, malheureusement, je ne reviendrai pas régulièrement au lac Inle !