Au coeur de l'altiplano de Bolivie, il est une ville où on ne fait en général que passer.
Il faut dire qu'Oruro, cinquième agglomération du pays (230.000 habitants) n'a pas exactement le profil de la ville de carte postale.
Il y a beau temps que les mines d'argent qui ont fait sa prospérité ont périclité, et ce sont des installations industrielles vétustes et à l'abandon qui accueillent les visiteurs, implacables signes d'un déclin qu'Oruro ne parvient pas à enrayer.
Les rues strictement au carré et sans aucun charme du centre ville parachèvent l'impression initiale : définitivement, Oruro fout le cafard.
Pourquoi en parler alors ? Parce qu'il y a un "MAIS", bien sûr.
Et même un "mais" majuscule, et qui justifie que l'on s'y rende au moins une fois : Oruro est la capitale du carnaval de Bolivie.
Non pas qu'il n'y ait pas de célébrations à La Paz, Santa Cruz ou Cochabamba (les trois plus grandes villes du pays), mais question carnaval, à Oruro tout est plus grand, plus remuant, plus fascinant.
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