Pour les indiens Guaranis, originaires du sud du Brésil, l'idée du paradis terrestre devait ressembler à une forêt foisonnant de cascades, au bord de la mer et ses plages de sable fin.
A pied, ils ont remonté la côte brésilienne à la recherche du "yby maraey", la "terre sans mal" en langage tupi-guarani. Et il semble qu'ils aient atteint leur "eldorado" puisque, passant par Paraty et Angra dos Reis, villes du littoral au sud de Rio de Janeiro, ils s'y sont installés,
sans doute séduits par la complexité et le caractère énigmatique de la "Costa Verde".
Les Caiçaras, Peuple du Brésil
La Costa Verde, ou côte verte, où aujourd'hui encore, on rêve de découvrir au cours d'une plongée un trésor perdu au fond de la mer, on espère découvrir le chemin qui mène au "Laje do Dramin", le sanctuaire des surfeurs, ou bien l'on tente de déchiffrer la symbolique maçonnique dans les rues de Paraty.
Leur semi-nomadisme contribua à la formation d'une des ethnies les plus complexes du Brésil : le peuple Caiçara est en effet le fruit d'un mélange entre Africains, Portugais et tribus indigènes diverses.
Mais davantage qu’un croisement de races, les Caiçaras représentent d'abord la symbiose parfaite entre l'homme et la nature.
Peuple de cultivateurs, chasseurs, mais surtout pêcheurs, les Caiçaras ont acquis une grande connaissance des plantes médicinales, d'autant plus utile qu'ils ne disposaient pas de médecins.
À partir des années 90, le concept de tourisme durable gagna force dans la région et avec lui le sens de la conservation de la nature et de la culture locale.
De la « terre sans mal » ne reste que le mythe indigène, mais il faut rendre hommage à la sagesse des Guaranis : malgré les problèmes, la côte verte a su préserver, derrière sa beauté naturelle, ses mystères, l'aspect bucolique des petits villages toujours isolés et, surtout, un peuple Caiçara fier de son histoire.
TERRA BRAZIL