Si Jericoacoara est encore préservée du tourisme de masse, c'est parce que le chemin pour l'atteindre est semé d'embuches. Depuis Fortaleza, il faut d'abord prendre un bus (très lent) ou un taxi pour atteindre Jijoca qui, bien que située à une vingtaine de kilomètres de Jeri, est en fait la ville la plus proche !
Depuis Jijoca, il faut ensuite grimper à bord d'un 4x4 et traverser des paysages lunaires complètement déserts pour atteindre les dunes qui longent la station balnéaire. Et à notre arrivée, quelle surprise de découvrir qu'aucune route n'existe, juste un long ruban de sable où cohabitent ânes, surfeurs et hippies dans une ambiance hors du temps. Jericoacoara fait en effet partie d'un parc national protégé où aucune route en bitume ne peut être construite.
À l'origine, Jeri n'était qu'un simple village de pêcheurs. Aujourd'hui, il est devenu une jolie petite station balnéaire qui a su préserver son aspect authentique.
Les "routes", qui ne sont en fait que des petits chemins de sable, ne sont parcourues que par les habitants, les visiteurs, les ânes, les chevaux, les vaches et les rares véhicules des riverains. Elles sont bordées de jolies petites maisons aux façades colorées, des pousadas pour la plupart, qui accueillent les routards venus chercher le repos dans ce petit coin de paradis bien loin du monde moderne.