Celle-ci fût proclamée le 9 novembre 1953 sous le règne du roi Sihanouk et reconnue par la conférence de Genève en mai 1954. Elle mit un terme au protectorat français.
Le roi Sihanouk domina la scène politique les 15 années suivantes.
Le roi Sihanouk, se méfiant de la politique américaine, s’est opposé à toute présence des américains sur son territoire, cela surtout suite au renversement et à l’assassinat du président sud vietnamien Ngo Diem fomentés par les américains en 1963, pourtant considéré comme un fidèle allié de Washington.
En 1965, Sihanouk rompit toutes relations diplomatiques avec les Etats-Unis et se tourna vers le nord Vietnam et la Chine, au détriment de nombre de ses partisans de la droite cambodgienne.
Sa politique économique sociale lui posa de gros problème dès 1967, malgré qu’il fût toujours considéré par la plupart des paysans comme un demi-dieu, une rébellion rurale opposa son armée à celle de ces rebelles et finalement sous la pression de l’armée il instaura une dure répression contre les partisans de la gauche, ses alliés d’antan.
En 1970, profitant que Sihanouk soit en France, le cousin du roi, le prince Sisowath Sirik Matak et le général Lon Nol, tous deux alliés des américains évincèrent et destituèrent le roi Sihanouk de son trône. Les américains purent ainsi s’installer au Cambodge.
Celui-ci dut se réfugier en Chine où il forma un gouvernement en exil contrôlé par le mouvement révolutionnaire cambodgien. Il l’appela lui-même les Khmers Rouges.
Ceux-ci profitant du soutien du roi Sihanouk purent engager rapidement des forces vives parmi les paysans qui vénéraient toujours le roi Sihanouk.
Le 30 avril 1970, les américains aidés de leur allié l’armée gouvernementale cambodgienne sous le pouvoir de Lon Nol, envahirent le Cambodge dans le but de chasser les milliers de soldats vietcongs qui utilisaient des bases miliaires au Cambodge pour attaquer le Sud Vietnam,
Bien mal leur en prit, la faible armée cambodgienne eut tôt fait d’être vaincue par cette armée du Nord Vietnam expérimentée et de plus aidée par les Khmers Rouges. .
Pire en juillet 1970, les nord vietnamiens s’emparèrent d’Angkor ! ultime humiliation pour les cambodgiens…..
Entre-temps les B-52 américains déversèrent des tapis de bombes sur la moitié du Cambodge (à l’est, proche de la frontière vietnamienne) ce qui fit plus de 250'000 victimes.
Ces bombardements ne cessèrent qu’en août 1973, sur ordre du Congrès américain.
Malgré l’aide militaire et économique des américains à Lon Nol, celui-ci fut incapable de tenir face aux Khmers Rouges qui envahirent gentiment tout le pays et le 17 avril 1975 entrèrent victorieux dans la ville de Phnom Penh, sous la liesse des habitants croyant être libéré de leur jouc. Saigon tomba aux mains des vietcongs deux semaines plus tard et ce fût la débâcle des américains.
Lon Nol prit la fuite. Le prince Sirik Matak refusa de partir aussi lâchement et resta, estimant qu’il n’en avait pas le droit et que sa seule erreur r était d’avoir fait confiance aux américains.
L’année « Zéro »
Les Khmers Rouges une fois au pouvoir entamèrent la restructuration la plus brutale et la plus radicale qu’une société n’ait jamais tentée.
Leur objectif, transformer le pays en une coopérative agricole maoïste dominée par les paysans (90% de la population).
Sihanouk de retour à Phnom Penh en septembre 1975 en tant que « chef d’Etat » dut abandonner cette fonction et il fût retenu prisonnier au Palais royal, ne devant sa survie qu’aux Chinois qui le jugeaient utile.
Pol Pot (frère n°1) élimina en premier lieu tous les représentants de l’ancien gouvernement de Lon Nol,, épura à plusieurs reprises les rangs des Khmers rouges aidés pour cela par le général unijambiste Ta Mok,. Quelques jours après la prise de pouvoir par les Khmers Rouges, la plupart des anciens membres du gouvernement furent exécutés.
L’Année « Zéro » prit naissance, le pays fut fermé à tous contacts extérieurs et les cambodgiens débutèrent une vie atroce qui ne se terminât qu’en 1979, lorsque le pays fut libéré des Khmers Rouges par l’armée vietnamienne appelée à la rescousse par l’actuel premier ministre Hun Sen.
Plus de 2, 5 millions de cambodgiens périrent ou disparurent durant les 5 années de ce régime extrêmement dur et violent, soit le 30% de la population estimés à l’époque à 7 millions de personnes.
A ne pas manquer de visionner l’excellent film « la Déchirure », 3 oscars !