La recherche de la lenteur peut nous permettre d’approcher des vitesses infinies, les extrêmes se rejoignent. Le temps nous échappe, ne courons pas après, asseyons nous et prenons le prochain bus temporel.
Ne courons pas après notre ombre et soyons plus créatifs que le chien qui poursuit sa queue. Il le fait peut-être pour railler ses maîtres !
Appliquons cela à nos voyages, prenons l’avion (petit compromis !), mais une fois sur place, ralentissons, osons rester au même endroit, quitte à décevoir notre entourage qui ne manquera pas de dire : « T’as pas vu ça ? ».
Prenons le risque aussi parfois de l’ennui, c’est une porte vers la liberté. Après un temps de vie en Cévennes, terre de rebelles et île alternative dans le paysage français, j’ai choisi l’Islande pour me poser, île d’espace (300000 Hab pour 100000 km2), île de silence, de transformations géologiques puissantes et visibles à l’échelle humaine.
J’y ai découvert une terre et un ciel qui invitent à s’asseoir, à écouter leur dialogue, à rencontrer la nature pour rencontrer notre propre nature, à nous réconcilier avec nous-même.