Les Chaggas sont parvenus à adapter leur production agricole à leur environnement climatique et écologique. Au pied du Kilimandjaro, à basse altitude, c'est la banane qui est cultivée. Plus haut dans la montagne, les tubercules comme les patates douces et le taro et les céréales comme le sésame et le maïs assurent la subsistance du peuple et son activité commerciale.
La culture du café fut également introduite dans la région à la fin du 19e siècle, mais ne fut développée qu'à partir des années 1920.
L'organisation des Chaggas, autrefois régie par coutumes et des rites anciens, s'est énormément modernisée ces dernières années. L'élevage des chèvres, zébus et moutons est géré par les hommes et sert pour la viande, le lait et le sang. La culture des tubercules, quant à elle, demeure majoritairement féminine.
Le système de production des Chaggas est l'un des plus performants de toute l'Afrique, notamment grâce à un système d'irrigation ingénieux. Les eaux provenant des torrents en altitude sont captées par des canaux desservant ensuite chaque petit village sur les pentes de la montagne.
Alors qu'à l'Est, l'agriculture est restée traditionnelle, au Sud, elle tend à se moderniser de plus en plus avec l'utilisation d'outils modernes et d'engrais et l'embauche de nouvelle main d'œuvre.
Les plantations chaggas sont franchement impressionnantes. Le peuple cultive de nombreux arbres fruitiers, des ananas, des légumes et quelques 15 variétés de bananes différentes.